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Le VRAI coût de l’immobilier en Espagne !

Que vous soyez acheteur ou vendeur d’un bien immobilier en Espagne, vous aurez toujours des charges, impôts et taxes à payer sur la transaction réalisée. Pour l’achat, cela variera notamment en fonction de la nature du bien, logement ancien ou logement neuf, et de la région où vous l’achetez. Le total des frais pour l’acheteur pourra atteindre jusqu’à 13% de la valeur du bien. N’oubliez pas que l’Espagne, c’est un pays et 17 régimes fiscaux différents, chaque communauté autonome gérant ses impôts immobiliers.

Cet article a été réactualisé en 2019 ici : Le VRAI prix de l’immobilier en Espagne !

Les coûts pour l’acheteur d’un bien immobilier ancien

  • L’impôt sur le transfert de propriété (« Impuesto de Transmisiones Patrimoniales » ou ITP). La gestion de l’ITP est concédée aux autonomies (régions espagnoles) et son taux varie, selon l’autonomie, de 6 à 11% sur la valeur de l’achat. A Madrid, le taux est de 6%, mais à Barcelone comme dans la Communauté Valencienne, il est de 10%. En Andalousie, il est de 8 à 10%, aux Baléares de 8 à 11%, et au Pays Basque de 7%.
  • La taxe sur la documentation juridique (« Impuesto sobre Actos Jurídicos Documentados » ou IAJD). Cette taxe est générée par la signature chez le notaire et l’inscription du bien au Registre de la Propriété. Le taux d’imposition applicable est variable selon la communauté autonome, de 0,5% et 1,5% sur le montant de la vente: 1,5% pour l’Andalousie, la Communauté Valencienne et la Catalogne, 0,75% pour la Communauté de Madrid et 0,5% au Pays Basque.
  • Les frais notariés. Comme nous l’avons expliqué dans plusieurs articles, le notaire n’a pas le même rôle en Espagne que dans les pays francophones. Il est une simple chambre d’enregistrement : il se contente de rédiger l’acte de vente et l’acte hypothécaire éventuellement (« escrituras de compraventa y del préstamo hipotecario »), de vous donner lecture des principaux passages, de contrôler votre identité et de certifier votre signature. Ses honoraires varient de 600 € (pour un achat de 50.000 €) à 900 € (pour un achat de 1 million €). Comptez environ 0,1% de la valeur d’achat du bien.
  • Les frais d’évaluation du bien immobilier (« gastos de tasación inmobiliario »), seulement nécessaires si l’acheteur a besoin d’une hypothèque. Très variables selon la superficie, la localisation et la société de taxation, de 300 à 1000 €.
  • Les frais d’inscription au Registre de la Propriété (« inscripción en el Registro de la Propiedad »). Leur coût varie de 400 € (pour un achat de 50.000 €) à 650 € (pour un achat de 1 million €).
  • Le Conseiller Immobilier ou l’avocat spécialisé en droit immobilier : le conseil est obligatoire pour un francophone afin de vérifier l’état réel du bien et les différents documents liés à la vente (voir en particulier le paragraphe « Ne pas contrôler la situation du bien« ). Si vous choisissez l’option avocat, son accompagnement vous coûtera environ 1% de la valeur d’achat du bien. Si vous choisissez l’option conseiller immobilier, cela peut ne rien coûter car il  négociera aussi le prix à la baisse avec le vendeur de l’équivalent de son coût (3% pour un accompagnement total depuis la sélection des biens à visiter jusqu’à la signature), voir de plus.

 

Les coûts pour l’acheteur d’un bien immobilier neuf

  • La TVA sur la valeur d’achat (« IVA »). Son taux est de 10% dans toute l’Espagne. Le vendeur devra reverser cette TVA au Service des Impôts.
  • La taxe sur la documentation juridique (« Impuesto sobre Actos Jurídicos Documentados » ou IAJD). Cette taxe est générée par la signature chez le notaire et l’inscription du bien au Registre de la Propriété. Le taux d’imposition applicable est variable selon la communauté autonome, de 0,5% et 1,5% sur le montant de la vente: 1,5% pour l’Andalousie, la Communauté Valencienne et la Catalogne, 0,75% pour la Communauté de Madrid et 0,5% au Pays Basque.

 

Les coûts pour le vendeur d’un bien immobilier ancien

  • La commission de l’agence immobilière, de 3 à 5% du prix de la vente, avec très souvent un fixe pour les biens de faibles valeurs (comptez par exemple 3500 € pour un bien inférieur à 50.000 €). Le vendeur peut déduire les frais de commission de l’assiette de l’impôt sur la plus-value immobilière. Si vous donnez votre bien en exclusivité à une agence, vous pouvez négocier à la baisse la commission.
  • L’impôt national sur la plus-value immobilière (« plusvalía de Hacienda »). Si vous êtes résident en Espagne, vous êtes soumis à l’IRPF, l’impôt sur les revenus des personnes physiques (« Impuesto sobre la Renta de las Personas Físicas ») : pour les premiers 6000 € de plus-value, le vendeur est taxé à 19%, de la tranche 6000 à 50000 €, le taux est de 21% et au-delà de 50000 €, c’est 23%. Si vous n’êtes pas résident en Espagne, vous êtes soumis à l’IRNR, l’impôt sur les revenus des non résidents (« Impuesto sobre la Renta de no Residentes ») et le taux est de 19% sur la plus-value réalisée.  Important : (1) si vous réinvestissez tout ou partie de la vente dans l’achat d’un autre logement dans les 2 ans suivant la vente du premier, vous bénéficiez d’une remise fiscale ; (2) si vous avez plus de 65 ans, vous n’avez pas d’impôts à payer sous certaines conditions ; (3) si vous n’êtes pas résident en Espagne, l’acheteur doit retenir 3% du prix de la vente et le reverser aux services fiscaux, de cette façon l’administration s’assure que le vendeur paiera l’IRNR correspondant à la plus-value sur la vente (une fois le calcul de cet impôt réalisé, l’administration fiscale remboursera au vendeur la différence en cas de trop perçu ou exigera au vendeur un paiement complémentaire)
  • L’impôt municipal sur la plus-value (« plusvalía municipal » ou « Impuesto sobre el Incremento del Valor de los Terrenos de Naturaleza Urbana »). C’est un impôt qui dépend de la localisation du logement, du nombre d’années passées dans le logement et de la valeur cadastrale du terrain sur lequel est construit le logement. Le coût : de quelques centaines d’Euros à plusieurs milliers d’Euros.
  • Le certificat d’efficacité énergétique (« certificación de la eficiencia energética ») : obligatoire lors de la signature chez le notaire, son coût varie de 100 à 500 €.
  • Les frais d’annulation d’hypothèque dans le cas où l’hypothèque du vendeur est encore en cours (rajouter aussi les frais notariés liés à cette annulation)

 

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Avec plus de 20 ans d’expérience dans les procédures d’acquisitions immobilières en Espagne, nous sommes à votre disposition pour vous assister pour toutes les démarches nécessaires depuis la recherche d’un bien jusqu’aux services offerts après l’acquisition, en passant par l’organisation des visites de biens, la vérification légale des biens, l’obtention d’un prêt immobilier, les procédures administratives et la signature des différents documents notariés.

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Conseils pour l’achat et la vente d’un bien immobilier en Espagne

 

Hausse annuelle de 13,5% des ventes de logements en 2016 (Notariat)

Le marché domestique immobilier en Espagne est en forte hausse selon la dernière publication du Conseil Général du Notariat espagnol  : le nombre de transactions immobilières a augmenté de 13,5% en 2016.

458.781 ventes immobilières (363.199 appartements et 95.582 villas) ont été enregistrées par les notaires en 2016, soit 13,5% de plus qu’en 2015. Cette hausse est de 14,3% pour les villas, et de 13,3% pour les appartements mais, pour ces derniers, les notaires enregistrent une tendance opposée entre l’ancien et le neuf : le nombre de transactions des appartements anciens augmente de 16,1% tandis que le nombre de transactions des appartements neufs chute de 7,6% !

A noter que la hausse du nombre de ventes immobilières est de +50% par rapport à 2013.

Le prix des logements au m2 est en moyenne 1309 €/m2, soit une augmentation de 2,4% par rapport à 2015. Dans les appartements, la hausse est de 2,9% à 1446 €/m2 et dans les villas de 1% à 1040 €/m2.

Le marché hypothécaire en 2016 a accompagné la croissance du marché immobilier espagnol :

  • hausse de 18,5% du nombre des nouveaux emprunts pour l’acquisition d’un logement en comparaison avec l’année 2015. La valeur moyenne de ces emprunts a augmenté de 3,3% à 131.187 €.
  • hausse de 15,9% du nombre des nouveaux emprunts pour la construction d’un logement en comparaison avec l’année 2015. La valeur moyenne de ces emprunts a augmenté de 21,2% à 292.046 €.

Dernière donnée fournie par les notaires : 44,5% des logements acquis en 2016 ont bénéficié d’une hypothèque à hauteur de 77,2% de la valeur du bien.

Le Conseil du Notariat en Espagne conclut que « le marché immobilier espagnol consolide ainsi la reprise observée depuis 2014. La tendance à la hausse devrait se poursuivre en 2017 ».

Les achats immobiliers des étrangers en Espagne ont augmenté de 20% au premier semestre 2016

Selon le Consejo General del Notariado (Conseil général du notariat espagnol), les achats immobiliers en Espagne des étrangers ont augmenté de 20% au premier semestre 2016, atteignant 43.519 unités. La moitié de ces transactions sont réalisées par des étrangers non résidents.

Par nationalité, les principaux acheteurs sont :

  • les Britanniques (8.282 acquisitions au 1er semestre ; 19,0% des achats étrangers)
  • les Français (3.479 ; 8,0%)
  • les Allemands (3.413 ; 7,8%)
  • les Italiens (2.815 ; 6,5%)
  • les Suédois (2.579 ; 5,9%)
  • les Roumains (2.501 ; 5,7%)
  • les Belges (2.420 ; 5,6%)
  • les Marocains (2.061 ; 4,7%)
  • les Chinois (1.976 ; 4,5%)
  • les Russes (1.278 ; 2,9%)

Le prix moyen au m2 des achats réalisés par les étrangers a augmenté de 2,3% au 1er semestre. Cette augmentation provient essentiellement des étrangers non résidents (+4,3%), le prix moyen au m2 pour les étrangers résidents étant resté stable (+0,5%).

Les étrangers acquérant du haut de gamme sont ceux qui paieront le plus au m2 : ce sont les Suisses (2679 €/m2) devant les Américains (2178 €/m2),les Danois (2145 €/m2) et les Russes (2046 €/m2). Ceux qui paieront le moins sont les Marocains (760 €/m2) devant les Roumains (839 €) et les Equatoriens (971 €) : à noter que dans ces 3 nationalités, il s’agit en quasi-totalité d’étrangers résidents en Espagne.

Les prix les plus élevés sont enregistrés aux Baléares (2778 €/m2) loin devant le Pays Basque (1867 €), la Catalogne (1824 €) et la Communauté de Madrid (1809 €). Les moins élevés sont en Castilla La Mancha (640 €), dans La Rioja (682 €), en Extremadura (741 €) et en Castilla y Leon (760 €) et en Aragon (781 €).

Source : Consejo General del Notariado